dimanche 15 septembre 2013

[Roman jeunesse] Quatre campagnols et un rat.

Les amis,

Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas parler que de rats aujourd'hui. Les personnages de l'histoire que nous allons vous présenter sont des campagnols!

Les éditions Helium lancent une nouvelle collection, "Fiction Nature", comportant pour l'instant deux titres, L'incroyable destin de Quentin Libellule, et l'ouvrage sur lequel nous allons nous attarder : Le chant de la Grande Rivière.



Nous y découvrons Sylvan, jeune campagnol, qui découvre la vie au bord de la rivière, sous le regard bienveillant de leur mère, Daphné. Cette dernière leur apprend comment se nourrir et se méfier des prédateurs, ainsi que des autres campagnols, qui gardent jalousement leur territoire. Mais bientôt, Sylvan et ses frères et sœurs se retrouvent seuls. Ils vont devoir quitter leur terrier, espérant que Sinéthis, la grande rivière, leur sera bienveillante...

Ce roman s'adressant aux jeunes lecteurs (dès 9 ans) est un véritable coup de coeur! (et je ne dis pas ça parce que je suis un muridé). L'écriture est claire, tout en étant poétique, et nous fais découvrir comment vit le peuple des Chanteurs, et comment il doit constamment user de malice pour berner les hermines et autres animaux affamés. Les campagnols, comme vous les humains, ont aussi leurs croyances. Par exemple, ils croient en l'esprit de la rivière près de laquelle ils vivent, Sinéthis,comme vous vous croyez en un Dieu, et s'adressent à elle pour qu'elle leur porte chance.

Dans leur quête, nos jeunes chanteurs vont tomber sur une étrange bestiole... Jugez plutôt :

"Soudain, l'inconnu s'avança. Il était beaucoup, beaucoup plus gros que tous les campagnols que Sylvan connaissait. Il ressemblait à un Chanteur, mais en horriblement déformé. Il avait le visage pointu et ses oreilles, au lieu d'être plates et couchées, étaient arrondies et droites. Sa fourrure était d'un brun tirant sur le gris et sa queue, sans poils, fouettait l'air. Sylvan recula autant qu'il le pouvait. L'inconnu s'arrêta à quelques pas de lui et l'examina avec soin. Il avait un regard très intelligent, qui tranchait avec son langage décousu."

Voilà, nous venons de vous présenter Fodur, un rat tellement attachant que pour nous, c'est lui le héros de l'histoire (Oui, nous ne sommes pas du tout objectifs!).  L'auteur du livre, dans un grand souci de véracité, nous fait remarquer que campagnols et rats parlent une langue sensiblement différente. Ainsi, Fodur lorsqu'il s'exprime, mélange les mots de la phrase et utilise énormément d'infinitifs. Bon, certes, c'est un peu réducteur pour notre Fodur, qui au demeurant, parle sûrement très bien, mais on ne peut que saluer cette technique de l'auteur qui apporte encore plus de crédibilité à son histoire!

En tout cas, nous sommes devenus fans de ce personnage, qui après avoir essuyé de nombreux coups durs, reste toujours plein d'entrain et bienveillant envers les petits campagnols. On apprend ainsi avec horreur que sa famille a été décimée par un prédateur et désormais seul au monde et âgé, il décide d'accompagner les Chanteurs dans la quête d'un nouveau terrier. Il est dévoué au point de se faire passer pour leur père et d'attaquer le chef d'une troupe de rats, qui le blesse gravement. Et lorsqu'il se jette à l'eau pour fuir le danger, vous allez trembler pour lui pendant de nombreuses pages...

Bref, Fodur, est un grand Rat, d'une loyauté à toute épreuve, très émouvant, qui se moque que les petits campagnols n'appartiennent pas à la même race que lui. Il les aime tout simplement, et les protège toujours, quoi qu'il arrive.
D'ailleurs, si vous le croisez au détour d'une balade à la campagne, n'hésitez pas à nous envoyer une photo!

On espère qu'il réapparaitra dans la suite des aventures des Chanteurs, prévue pour l'année prochaine.
En attendant, voici la photo de l'édition originale, que nous préférons à l'illustration de Ping Zhu utilisée pour la version française :


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